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2oo5 › performance avec Marion Ballester

Lors de l’année du “nouveau cirque”, dans le cadre d’une bourse du Fiacre, na t l’idée de créer une rencontre entre un graphiste et un circassien. Malte Martin décide de livrer à François Chat, jongleur-danseur, les deux éléments de base des arts graphiques: les lettres et le papier. Il met en tige un jardin alphabet. Les lettres se perchent à différentes hauteurs, vibrent sur leur longues et minces jambes de fil de fer, effleurées par les mouvements du danseur.

Compositrice, Patricia Dallio dote chacune des lettres d’un son singulier. Un capteur 
déclenche son émission lors de tout contact. Le danseur peut alors, à sa guise, composer sa propre partition. La performance est une forme ouverte. Elle s’appuie sur des figures travaillées à l’avance et une part d’improvisation face au public. Quant au papier, Malte propose de le substituer aux balles du jongleur. Il choisit un papier de soie de grande dimension, souple, diaphane et imprévisible dans ses transformations. Feuilles lancées dans l’air ; elles se froissent, s’étalent; accélèrent et ralentissent, épousent les formes du corps, planent en nuages capricieux.

La troisième partie projette un poème de Jacques Rebotier. Le danseur-jongleur capte 
l’encre des mots dans le creux de ses paumes, les enduit de leur présence, joue leur rebond d’une main à l’autre, enfin dans la bonne focale, présente ses mains en pages de lecture aux spectateurs. Cette performance de 3o à 4o min a été présentée trois fois. Une première fois en 2oo1 à Chaumont, avec François Chat dans le cadre du festival des arts graphiques, recréée en 2oo4 avec Bertrand Lombard une seconde fois au centre culturel St Exupéry de Reims, à l’occasion du festival d’art numérique, et la troisième avec Marion Ballester au festival Ligne de fuite de la Scène nationale de St Quentin-en-Yvelines en 2oo5.

  • partenaires

    sur une invitation de la scène nationale de Saint-Quentin-en-Yvelines

  • crédits

    conception et installation plastique: Malte Martin
    performance: Marion Ballester (danseuse contemporaine)
    photographies: Anne Nordmann

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