panneau à clapets

panneau à clapets | France 2008

«Rentrant dans la gare, les bruits d’une forêt. Le bruissement des feuilles remplit l’espace. Une lumière scintille, crépite plutôt autour du grand panneau des départs et arrivées. Je m’aperçois que ce sont les 52.246 clapets tournants qui provoquent le bruissement rythmé. Ils cherchent la lettre, drrrt, le mot, drrrrrrrrrt, et affichent finalement la phrase, drrrrrrrrrrrrrrrrrrrrt. «Je suis nuage» s’écrit là. Une destination ? Drrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrt. La suite … me transporte … ailleurs.»

Ce dispositif, écrit à l’origine pour une gare, est montré pour la première fois –sous sa version numérique en projection– pendant la Nuit Blanche 2008 au Carré Baudoin et à Saint Blaise à Paris. Les clapets virtuels, à la place des départs des trains, informent des récits d’habitants: relatent un déplacement, un voyage dans leur propre quartier. Les mots apparaissent et disparaissent sous le cliquetis des clapets. Ce bruit caractéristique est amplifié et se mélange au bruissement des feuilles d’arbres et aux chants d’oiseaux. Les textes à la dramaturgie rythmée ménagent des pauses, accélèrent le mouvement au gré de la fluctuation de la ponctuation. Ce «théâtre de mots» se déroule et se renouvelle tout au long de la nuit. Ce même dispositif sera repris dans le cadre de la performance «iconslip» à Chaumont.

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